Novartis supprime 2000 emplois, dont 1100 en Suisse.


BALE Novartis se lance dans un vaste programme de réduction de coûts. Le groupe pharmaceutique bâlois va supprimer 2000 emplois. Avec la perte de près de 1100 postes, la Suisse paiera un lourd tribut à cette restructuration.

Le site de Nyon (VD), qui s'occupe de produits de santé sans ordonnance (OTC) et offre 320 emplois à plein temps, fermera ses portes. Son activité sera progressivement transférée vers d'autres endroits, a indiqué mardi Novartis l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels.

En revanche, la division OTC prévoit de maintenir son personnel administratif dans la région de Genève et Lausanne.

Le siège de Bâle sera aussi massivement touché. Le géant pharmaceutique veut y fermer un site d'activités chimiques sur son campus local et y réorganiser ses activités de recherche et développement. Ici, 760 emplois à plein temps devraient disparaître ces prochaines années.

Un emploi sur douze

Le groupe rhénan va désormais lancer la procédure de consultation requise, à la suite de laquelle les décisions finales seront prises, a-t-il indiqué.

En Suisse, Novartis emploie pour l'heure quelque 12'500 collaborateurs répartis sur treize sites. La restructuration annoncée mardi implique en gros la disparition d'un emploi sur douze.

Le reste des suppressions de postes devraient avoir lieu dans le domaine du développement aux Etats-Unis. Ces derniers profiteront toutefois de l'arrivée d'activités de recherche en provenance de Bâle.

La perte de 2000 emplois en Suisse et aux Etats-Unis sera compensée par la création de 700 postes dans des pays à bas coûts, a par ailleurs indiqué Novartis, qui table sur des économies supérieures à 200 millions de dollars par an.

Avec ce programme de réductions de charges, Novartis réagit à la pression croissante sur les prix de ses produits. Cette dernière sera accentuée ces prochaines années par la perte des brevets pour plusieurs de ses "blockbusters", ouvrant la porte à la concurrence des génériques.

Mais le groupe répond également aux incertitudes économiques et aux fluctuations des devises. "Nous devons faire face à un environnement difficile qui durera probablement dans les années à venir", a déclaré Joseph Jimenez, directeur de Novartis, cité dans le communiqué.

Résultats en forte hausse

Pourtant, les résultats du groupe continuent pour l'instant leur progression. Au troisième trimestre 2011, le bénéfice net a augmenté de 7% par rapport à la même période de l'an passé. Il s'inscrit à 2,49 milliards de dollars, soit 2,2 milliards de francs.

Du côté des ventes, la hausse est encore plus marquée: elles ont grimpé de 18% à 14,8 milliards de dollars. Toutes les divisions y ont contribué. Cette augmentation résulte principalement de "l'excellente performance" de produits lancés récemment, a souligné Novartis. Ces nouveaux traitements représentent un quart du chiffre d'affaires et leurs ventes ont progressé de 31% sur un an.

Novartis a par ailleurs profité de la faiblesse du billet vert, utilisé comme monnaie de comptes. En monnaies locales, la croissance des ventes s'est montée à 12%. Le résultat opérationnel a pour sa part grimpé de 14% à 2,9 milliards de dollars (22% en monnaies locales).

Sur neuf mois, la chiffre d'affaires affiche une hausse de 20% à 43,8 milliards de dollars. Le bénéfice net atteint 8 milliards de dollars, en augmentation de 4%.

Prévisions maintenues

Pour la suite de l'exercice, Novartis maintient ses prévisions. Le groupe table sur un taux de croissance de son chiffre d'affaires qui devrait atteindre "deux chiffres dans le bas de la fourchette" à taux de change constants.

 

ATS, 25 octobre 2011

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