AG de Novartis : 61% des actionnaires votent le système de rémunération controversé
 BALE - Les actionnaires de Novartis ont donné mardi leur aval au système de rémunération contesté du groupe pharmaceutique bâlois. Appelés pour la premièrefois à se prononcer sur ce sujet en assemblée générale, ils l'ont approuvé à plus de 61% des voix.
BALE - Les actionnaires de Novartis ont donné mardi leur aval au système de rémunération contesté du groupe pharmaceutique bâlois. Appelés pour la premièrefois à se prononcer sur ce sujet en assemblée générale, ils l'ont approuvé à plus de 61% des voix.
L'assemblée générale a réuni 2160 actionnaires. Les opposants au système de rémunération ont totalisé 38,3% des voix lors de ce vote. Uniquement consultatif, celui-ci n'a toutefois qu'une portée limitée et n'aurait pas eu de conséquences directes sur le système de rémunération même si les suffrages négatifs l'avaient emporté.
Le modèle controversé a notamment été rejeté par Ethos et Actares, ainsi qu'ISS, groupe d'actionnaires américains. Ils considèrent les montants du système de rémunération variable de la direction trop élevés par rapport aux salaires fixes.
25 millions décriés
La rémunération totale des dirigeants et administrateurs du groupe s'est ainsi montée à 82 millions de francs en 2010. Certains montants, comme ceux du président du conseil d'administration Daniel Vasella et du directeur Joe Jimenez, atteignent respectivement 25 millions et 13 millions, calculés en valeur de marché.
Daniel Vasella a défendu le système, qu'il estime efficace et clair. Ses explications n'ont pas convaincu. Le directeur d'Ethos Dominique Biedermann a qualifié les 25 millions accordés au président de "totalement démesurés".
La contribution spéciale de 12 millions de francs au titre de retraite complémentaire accordée à M. Vasella sous forme d'un paiement unique à une police d'assurance a aussi été décriée. "Cela correspond à une indemnité de départ camouflée", a dénoncé Thomas Minder, auteur de l'initiative contre les rémunérations abusives.
Signal
Le résultat du vote est un signal au conseil d'administration, a ajouté M.Biedermann. Le conseil d'administration doit réviser le système de rémunération et le soumettre à nouveau au vote lors de l'assemblée générale de 2012, a-t-il souhaité.
Avant Novartis, Roche a aussi effectué une votation consultative sur la question. En 2009, les actionnaires du groupe pharmaceutique ont accepté à 99% le rapport sur les rémunérations. Là aussi, le vote était consultatif.
Source : ATS 22.02.2011
