Les tiques se plaisent en Suisse grâce au réchauffement climatique


BERNE - Le réchauffement climatique favorise l'expansion des tiques en Suisse, révèle une étude. Chaque année, 14'000 cas de piqûres de ces arachnides sont recensés. Ce nombre est en augmentation, prévient la Caisse nationale suisse d'assurance en cas d'accidents (Suva). On dénombre en Suisse une vingtaine d’espèces de tiques, parmi lesquelles Ixodes ricinus, aussi appelée tique du mouton, est de loin la plus répandue.

"La zone d'habitat propice aux tiques a augmenté de près de deux tiers entre 2009 et 2019", explique dans un communiqué diffusé jeudi Felix Ineichen, expert des tiques à la Suva, citant une étude réalisée par des chercheurs de Suisse romande. L'aire d'implantation de ces acariens a ainsi crû de 4000 km2 en dix ans, soit près de deux fois la superficie du canton de St-Gall.

En raison du changement climatique, les conditions des zones comprises entre 500 et 1000 mètres d'altitude sont devenues plus favorables aux tiques, qui "s'y plaisent toujours davantage", précise M. Ineichen. En parallèle, le nombre de piqûres de tiques est passé de 10'000 par année en moyenne entre 2012 et 2016 à 14'000 entre 2017 et 2021, soit une hausse de 40%.

Risques de maladies infectieuses

Les conditions météorologiques influences également sur le nombre de morsures de tiques, souligne la Suva. Si les températures sont en hausse dès mars, les tiques sortent plus tôt de leur hibernation et il y a davantage de personnes à l'extérieur. Le pic des piqûres se situe entre mai et juin.

Jusqu'à 1,5 m

Se nourrissant de sang, les tiques se placent dans les sous-bois, sur les plantes et en bordure de chemin à l'affût d'un hôte. Chez l'être humain, leurs endroits de fixation de prédilection sont souvent le creux du genou et l'aine, ainsi que la tête chez les enfants. Les tiques ne tombent pas des arbres. En été et en hiver, lorsque les conditions climatiques sont défavorables, elles se réfugient dans le sol. Dès que le temps est plus clément, elles montent du sol sur les végétaux jusqu’à une hauteur de 1,5 m et attendent le passage d’un hôte auquel elles pourront s’accrocher, comme l'explique le site Pharmavista.ch.

Deux maladies principales

Les tiques peuvent transmettre des maladies infectieuses, comme la borréliose ou des méningites (MEVE). Il n'existe pas de vaccin contre la borréliose, appelée également maladie de Lyme, mais elle peut être traitée par des antibiotiques. Quant à la méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE), l'évolution de la maladie peut être grave: des séquelles durables et des décès sont possibles. Il existe un vaccin contre la méningo-encéphalite à tiques, mais les antibiotiques sont inefficaces.

Lire aussi : Comment enlever les tiques ? (sur le site Pharmavista.ch)

Le 13 avril 2022 (mise à jour). Sourcess : Keystone-ATS, Pharmavista.ch. Contrôle texte : Xavier Gruffat (pharmacien). Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

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