Projection : les coûts de la santé vont continuer à augmenter en Suisse en 2019 et 2020


ZURICH - Les coûts de la santé connaissent une seule direction, ils augmentent, en tout cas pour les années 2019 et 2020.Le Centre de recherches conjoncturelles KOF, rattaché à l'EPFZ, estime l’augmentation entre 2019 et 2020 à 3,9%. L’année prochaine la croissance des coûts devrait être de 3,8%. Cela signifie que les coûts de la santé, ou dépenses de santé, en 2019 et 2020 augmentent plus rapidement que cette année ou l’année passée. En 2017, l’augmentation des coûts était de 3,5%. Ces résultats proviennent de nouvelles prédictions du KOF publiées le mardi 20 novembre 2018.

Origines de cette augmentation

La forte augmentation pour les années 2019 et 2020 repose surtout sur un nombre plus élevé de personnes âgées que pendant les années précédentes. Les salaires vont également augmenter, ce qui a un fort impact sur le secteur de la santé à forte demande de personnel.

Mesures politiques

En contrepartie, les mesures politiques ralentissent quelque peu l'augmentation des dépenses de santé, c'est-à-dire que davantage d'interventions ambulatoires sont effectuées aujourd'hui et que le séjour en hôpital est moins fréquent. Le KOF s'attend toutefois à ce que les dépenses de santé s'élèvent à CHF 10'397 par habitant en 2019. D'ici 2020, elles auront même atteint CHF 10'705. Si on multiplie par 8 millions d’habitants (population suisse), on arrive à un total de plus de 80 milliards de francs en 2019, bien plus que 10% du PIB.

Les assurés devraient être récompensés

« Selon l’expérience du passé, aucune intervention politique n'a permis d'atténuer de manière significative la hausse des coûts », a déclaré à l’ATS Felix Schneuwly, expert au comparateur de caisses maladie Comparis.

Selon lui, il y a un risque que de nouvelles mesures réglementaires entraînent une augmentation des coûts bureaucratiques. À titre d'exemple, il cite les interventions dans le système Tarmed ou les nouvelles règles sur les prix des médicaments.

Il préconise plutôt des modèles d'assurance alternatifs. « Il est urgent de donner aux caisses maladie une plus grande marge de manœuvre pour récompenser les assurés qui contribuent activement à freiner l'augmentation des coûts », explique M. Schneuwly.

Aujourd'hui, les caisses maladie ne sont pas autorisées selon la loi suisse à proposer aux assurés une assurance de base moins chère avec des modèles alternatifs.

Le 21 novembre 2018. Sources : ATS-Keystone. Traduit de l'allemand par Xavier Gruffat (pharmacien). Remarque : Pharmapro Sàrl est client de l'ATS-Keystone en allemand. Crédits photos et infographies : Adobe Stock, Pharmapro Sàrl (infographie). Suivez-nous aussi sur Instagram pour recevoir les infographies : @medpro_pharmapro_romandie

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