Actelion stoppe le développement du Setipiprant pour traiter l'asthme
 ALLSCHWIL - Le groupe biotechnologique bâlois Actelion a stoppé le développement clinique du Setipiprant pour le traitement de l'asthme et du rhume des foins. Les effets positifs n'ont pas pu être prouvés lors de deux récentes études, a indiqué lundi le laboratoire rhénan.
ALLSCHWIL - Le groupe biotechnologique bâlois Actelion a stoppé le développement clinique du Setipiprant pour le traitement de l'asthme et du rhume des foins. Les effets positifs n'ont pas pu être prouvés lors de deux récentes études, a indiqué lundi le laboratoire rhénan.
Le groupe entend réorienter ses activités de recherche dans le domaine des substances anti-inflammatoires, a-t-il précisé dans un communiqué. Il veut se concentrer sur un produit de remplacement de son antagoniste CRTH2, encore en phase I de développement clinique.
Les recherches devraient apporter des éléments neufs sur les propriétés potentiellement anti-inflammatoires du mécanisme CRTH2 dans les maladies allergogènes. Le Setipiprant antagoniste oral actif CRTH2 avait déjà atteint les phases IIb et III.
Actelion a également annoncé lundi l'homologation au Japon du Miglustat pour soigner la maladie Niemann-Pick type C. L'accord se base sur des données d'études de l'Union européenne et des données spécialement élaborées pour le Ministère de la santé japonais.
Forte dépendance
La firme bâloise a enregistré l'an dernier une perte nette de 146,3 millions de francs pour un chiffre d'affaires de 1,8 milliard. Ses ventes dépendent à 85% de son médicament phare, le Tracleer, pour le traitement de l'hypertonie artérielle pulmonaire et l'hypertonie pulmonaire idiopathique.
L'an dernier, les ventes du Tracleer ont diminué de près de 7% sur un an à 1,52 milliard de francs. Le traitement, dont le brevet arrive à échéance entre 2015 et 2017, souffre de l'arrivée de médicaments concurrents sur le marché américain.
Série de revers
A la Bourse suisse, le titre a gagné 1,64% à 33,54 francs vers 16h00, peu sensible à l'annonce de lundi. Ce revers vient pourtant s'ajouter à une série de difficultés pour l'entreprise, qui emploie 2570 personnes, dont plus de 1000 à son siège d'Allschwil (BL).
Pour mémoire, l'an dernier a été marqué par un conflit l'opposant au japonais Asahi Kasei Pharma, en cours de règlement aux Etats-Unis, et le renoncement au rachat du français Trophos. En mai, une tentative de putsch de la part du fonds Elliot Advisors a échoué devant l'assemblée générale.
ATS, 2 avril 2012
