Assez de médecins de famille en Suisse, selon un sondage de gfs


BERNE - Les Suisses ne ressentent pas une pénurie de médecins de famille, révèle lundi un sondage du Moniteur de la santé 2013. Plus de 60% des habitants des campagnes et des villes estiment qu'il y a assez de généralistes dans leur région. Entre 13% et 18% jugent même qu'il y en a trop.

Et pourtant, si la question est posée de manière théorique, alors 81% des personnes interrogées sont persuadées qu'il existe une pénurie de médecins dans les campagnes, soulève par ailleurs le sondage mené par l'institut gfs.bern sur mandat de l'association des entreprises pharmaceutiques Interpharma.

La population ne ressent pas une pénurie de généralistes, mais comme la question est à l'agenda politique, les citadins pensent qu'il n'y en a pas assez en campagne, a résumé à Berne devant les médias Claude Longchamp, directeur de gfs.bern. La pénurie devrait toutefois se faire sentir d'ici 10 ans, a rappelé le politologue.

Selon le plan directeur lancé par la Confédération pour revaloriser la profession, trois quarts des médecins de famille et des pédiatres seront en effet à la retraite d'ici 2023. Le ministre de la santé Alain Berset devrait présenter ces prochains mois des mesures concrètes pour régler ce problème.

L'initiative populaire "Oui à la médecine de famille", qui vise notamment à améliorer la rémunération des médecins généralistes, pourrait alors être retirée. Pour l'instant, la campagne pour la médecine de famille est déterminée davantage par l'intérêt des médecins que par celui de la population, a jugé M. Longchamp.

Pas aux frais des assurés

Les avis des 1205 sondés divergent d'ailleurs quant à savoir s'il faut davantage rémunérer les médecins de famille au détriment des spécialistes: 51% sont pour, 44% sont contre. Une très nette majorité (70%) refuse en revanche une meilleure rémunération des généralistes sur le dos des payeurs de prime.

Presque trois quarts des personnes interrogées sont pourtant favorables au versement par l'Etat d'incitations financières pour que davantage d'étudiants en médecine suivent une formation de médecin de famille.

Enfin, pour 70% des sondés, il y a un lien de causalité directe entre l'augmentation des coûts de la santé et la hausse du nombre de médecins. Or moins de la moitié (46%) est favorable à une limitation du nombre de nouveaux praticiens, même circonscrite dans le temps.


ATS, 24 juin 2013

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