Avancée genevoise dans le traitement de l'athérosclérose
 GENEVE - Des chercheurs genevois ont mis au point un mécanisme qui permet de mieux traiter l'athérosclérose, ce rétrécissement des artères qui entraîne le développement de maladies cardiovasculaires. Les zones atteintes sont mieux ciblées, augmentant l'efficacité des médicaments.
GENEVE - Des chercheurs genevois ont mis au point un mécanisme qui permet de mieux traiter l'athérosclérose, ce rétrécissement des artères qui entraîne le développement de maladies cardiovasculaires. Les zones atteintes sont mieux ciblées, augmentant l'efficacité des médicaments.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs de l'Université de Genève (UNIGE), aidés par des confrères de l'Université de Bâle, ont développé des nanoconteneurs ayant la capacité de libérer leur contenu vasodilatateur uniquement dans les zones où le vaisseau sanguin est sténosé (plus étroit), a indiqué vendredi l'UNIGE.
Capsule modifiée
Au lieu d'être sphérique, le nanoconteneur, dont les molécules ont été réarrangées, a l'aspect d'une lentille. Sous cette forme, il se déplace dans les artères saines sans se rompre. En revanche, lorsque arrive à un rétrécissement, la force induite par les fluctuations du flux sanguin va libérer son contenu.
L'efficacité du traitement en est fortement augmenté et les effets secondaires réduits. "Cette recherche offre des perspectives nouvelles dans le traitement des patients atteints de maladies cardiovasculaires", a souligné dans un communiqué Andreas Zumbuehl, du Département de chimie organique de l'UNIGE.
Une maladie très fréquente
L'enjeu est de taille. En Suisse, chaque année, plus de 20'000 personnes décèdent d'une maladie cardiovasculaire causée par l'athérosclérose. Des solutions thérapeutiques ont été développées, mais aucune d'entre elles ne permet de cibler les zones malades, ce qui provoque souvent des effets secondaires généralisés.
Les résulats des recherches de l'équipe genevo-bâloise ont fait l'objet d'une publication dans la revue spécialisée "Nature Nanotechnology".
ATS, 10 juin 2012
