Fribourg n'obligera pas les pharmacies à former des apprentis
.jpg) BERNE - Le canton de Fribourg, où l'horizon s'obscurcit pour les formations aux métiers de la pharmacie, ne compte toutefois pas forcer les entreprises à engager des apprentis. Le Conseil d’Etat s’en remet à leur responsabilité sociale.
BERNE - Le canton de Fribourg, où l'horizon s'obscurcit pour les formations aux métiers de la pharmacie, ne compte toutefois pas forcer les entreprises à engager des apprentis. Le Conseil d’Etat s’en remet à leur responsabilité sociale.
Selon lui, il n’est pas opportun de lier l’octroi de l’autorisation d’exploiter à une obligation légale de formation, ni d'introduire une taxe de compensation. C'était là une suggestion du député démocrate-chrétien Marc-Antoine Gamba, dans une question adressée au gouvernement.
Dans sa réponse publiée mercredi, le Conseil d'Etat souligne qu'il n'est pas possible de former des apprentis si les conditions ne sont pas réunies. Une obligation de former pourrait nuire à la qualité de la formation si les pharmacies visées ne comptent qu’un petit nombre d'employés et n’ont ni la taille ni la structure adéquates.
Valais aussi touché
La question a surgi l'automne passé, la chaîne Benu ne souhaitant plus former d'apprentis assistants en pharmacie à partir de 2014, à la suite des économies réclamées par son propriétaire allemand Phoenix. La décision touchait environ 160 places d’apprentissage en Suisse, dont 45 dans le canton de Fribourg sur un total de 150, précise le Conseil d'Etat.
Les autorités cantonales ont alors multiplié les contacts avec l'entreprise pour la convaincre de revenir sur sa décision. Le canton du Valais, aussi concerné avec 19 apprentis sur un total de 151, a été associé aux discussions. De plus, un mouvement de boycott s’est développé au sein de la population.
Benu fait marche-arrière
En janvier, la direction a reconsidéré sa position, non sans rappeler le contexte économique difficile. Elle a indiqué qu’elle poursuivrait la formation de ses apprentis et s’engageait à continuer de recruter des personnes en vue de leur assurer une formation professionnelle. Le canton compte contrôler la concrétisation de cette déclaration et intervenir à nouveau en cas de besoin.
L'épisode avait aussi coïncidé avec l'annonce selon laquelle l'Université de Fribourg ne formera plus de pharmaciens. L'austérité budgétaire a eu raison de cette filière partielle (deux premières années du cursus) qui subsistait encore dans la capitale cantonale.
ATS, 23 avril 2014

