Neurosciences - De l'importance du sommeil profond dans la bonne zone du cerveau


BERNE - Le goût du risque peut se lire dans le cerveau pendant le sommeil, selon une étude de chercheurs bernois. Un manque de sommeil profond dans le cortex préfrontal droit est associé à une prise de risques accrue.

L'équipe de Daria Knoch, à l'Université de Berne, a mesuré les ondes lentes associées au sommeil profond et à une bonne régénération chez 54 sujets sains dormant entre sept et huit heures par nuit, à domicile. Leur goût du risque a été évalué à l'aide d'un jeu vidéo où l'on peut gagner de l'argent en freinant le plus tard possible dans une voiture qui fonce dans un mur.

Résultats: les sujets chez lesquels le moins d'ondes lentes a été mesuré dans le cortex préfrontal droit sont ceux qui prenaient le plus de risques. Cette zone du cerveau est impliquée dans le contrôle des impulsions.

La durée du sommeil par contre n'a eu aucune incidence sur la prise de risques, selon ces travaux publiés dans la revue NeuroImage. Il est nettement plus important que le sommeil profond se déroule dans la "bonne" zone du cerveau, note Lorena Gianotti, qui a dirigé cette étude, citée mardi dans un communiqué de l'alma mater bernoise.

Chaque personne a un profil de sommeil distinct, et l'activité de ces ondes lentes dans les différentes régions cérébrales est très individuelle, souligne la spécialiste. Les chercheurs sont en train de développer des techniques permettant de les moduler de manière ciblée.

Le 22 mars 2022. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

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