Novartis affiche un bénéfice 2011 en baisse de 7%
 BALE - Novartis a bouclé l'année 2011 avec un bénéfice net en baisse de 7% à 9,25 milliards de dollars (8,59 milliards de francs). La force du franc couplée à l'expiration de certains brevets ont empêché le groupe pharmaceutique bâlois de réitérer le bénéfice record réalisé en 2010.
BALE - Novartis a bouclé l'année 2011 avec un bénéfice net en baisse de 7% à 9,25 milliards de dollars (8,59 milliards de francs). La force du franc couplée à l'expiration de certains brevets ont empêché le groupe pharmaceutique bâlois de réitérer le bénéfice record réalisé en 2010.
Le chiffre d'affaires du laboratoire rhénan a progressé de 16% par rapport à l'exercice précédent, à 58,57 milliards de dollars. A taux de change constants, le bénéfice net se situe en recul de 2%, tandis que les ventes s'inscrivent en hausse de 12%, a indiqué le groupe mercredi.
Au quatrième trimestre, le bénéfice net a baissé de 47% à 1,21 milliard de dollars, alors que les ventes progressaient de 4% à 14,78 milliards. "Le renforcement du dollar conjugué à un franc déjà fort a eu pour conséquence des effets de change négatifs", a commenté Novartis dans un communiqué.
Au vu de ces résultats, le conseil d'administration propose de verser un dividende de 2,25 francs par titre à ses actionnaires, soit 5 centimes de plus qu'après l'exercice 2010. Il s'agit de la quinzième hausse consécutive depuis la création du géant pharmaceutique en 1996.
2012 pas rose 
L'année 2012 ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices pour le géant bâlois qui aura toujours fort à faire face à la concurrence des génériques. Pour nourrir son chiffre d'affaires, celui-ci mise sur ses produits lancés depuis 2007, qui ont contribué à hauteur de 25% aux ventes du groupe en 2011 contre 19% l'année précédente.
La multinationale prévient toutefois que les mesures de productivité et les améliorations des marges de ces produits ne suffiront pas à complètement équilibrer la perte de marge causée par les génériques. Elle prévoit donc pour 2012 des ventes du même niveau que celui de 2011, à taux de change constants, ainsi qu'une marge opérationnelle en léger recul.
Pharma en forme
Le groupe ophtalmologique américain Alcon, cédé en 2010 par Nestlé à Novartis et désormais pleinement intégré, devrait constituer un atout de poids cette année. En 2011, cette division est devenue la deuxième en termes de taille et a généré un chiffre d'affaires net de 9,95 milliards de dollars, en hausse de 10% sur un an.
Novartis pourra aussi compter sur ses divisions pharma et Sandoz. La première, qui constitue la moitié du groupe, a inscrit des ventes en hausse 7%, à 32,51 milliards de dollars en 2011. La seconde, touchant aux médicaments génériques, a enregistré un chiffre d'affaires en progression de 10% à 9,47 milliards, notamment grâce à la croissance des ventes au détail aux Etats-Unis.
La division vaccins et diagnostic n'affiche en revanche pas la forme de 2010 où elle avait été dopée par la vente de vaccins contre la pandémie de grippe A(H1N1). Son chiffre d'affaires baisse de 32% à 2 milliards de dollars. Novartis indique cependant que hormis ce paramètre, les ventes 2011 de cette division croissent de 22% à taux de change constants.
Perte de blockbusters
Le laboratoire bâlois devra également s'employer à contrer les baisses causées courant 2011 par l'expiration de brevet de certains de ses "blockbusters", des médicaments dégageant des ventes annuelles de plus d'un milliard de dollars.
Ainsi, le Femara contre le cancer du sein a plongé de 34% à 0,9 milliard, en raison de l'arrivée de nombreux génériques aux Etats-Unis et en Europe. Le Diovan, contre l'hypertension, est pour sa part en repli de 6% à 5,67 milliards de dollars depuis sa perte d'exclusivité dans l'UE dès février.
Le groupe conserve toutefois de belles cartes comme le Glivec, destiné au traitement de la leucémie chronique, qui a progressé de 9% à 4,66 milliards de dollars. Le Lucentis, contre la dégénérescence oculaire due à l'âge, cartonne de son côté avec une augmentation de 34% des ventes à 2,05 milliards en 2011.
Novartis peut également compter sur les six principaux marchés émergents (Brésil, Chine, Inde, Russie, Corée du Sud et Turquie) qui ont représenté 10% des ventes du groupe en 2011.
Chute en bourse
Bien que les résultats 2011 aient dépassé leurs attentes, les investisseurs ont été déçus par les prévisions 2012. Le titre a été immédiatement sanctionné à la Bourse suisse. Vers midi, l'action lâchait 3,46% à 50,20 francs, dans un SMI en repli de 1,41%.
ATS, 25 janvier 2012
