Suisse : dépistage du cancer du poumon recommandé
BERNE - Les personnes à risque devraient avoir accès à un dépistage du cancer du poumon par scanner thoracique à faible dose. Le comité national d'experts a publié le mardi 16 novembre 2022 une recommandation en ce sens.
Le comité ne formule pas de recommandations détaillées concernant la tranche d’âge visée ou l’intervalle entre les examens, précise-t-il dans un communiqué. Il suggère toutefois de fixer un âge relativement bas (à partir d'environ 55 ans), de proposer le dépistage non seulement aux grands fumeurs, mais aussi aux personnes qui ont une consommation de tabac modérée et aux ex-fumeurs.
Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer. Il entraîne chaque année quelque 3300 décès en Suisse. Les tumeurs pulmonaires sont souvent diagnostiquées très tardivement, à un stade déjà avancé.
Sur une période de dix ans, le dépistage du cancer du poumon permet probablement d’éviter 43 décès par 10'000 personnes. Par ailleurs, les données montrent que le dépistage entraîne une augmentation des diagnostics posés à un stade plus précoce. Or, plus une tumeur pulmonaire est décelée tôt, mieux elle peut être traitée en général.
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Pas remboursé
Lorsque la maladie est décelée par hasard chez un patient atteint d'un cancer du poumon, ce dernier a 20% de chance de guérir. Mais si la maladie est détectée et traitée à un stade précoce, 90% des patients n'ont plus de cancer après dix ans, rappelle la Fondation pour le diagnostic des poumons.
Jusqu'à présent, le dépistage n'est ni remboursé, ni autorisé par l'ordonnance sur la radioprotection, écrit pour sa part la Ligue contre le cancer dans un communiqué. Et il n'existe actuellement aucun programme de dépistage cantonal ou national. La Ligue contre le cancer veut s'engager pour que les groupes à risque aient un accès équitable au dépistage.
Le 15 novembre 2022. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).