Caisse-maladie : Sanitas boucle 2010 sur un bénéfice de 16,3 millions de francs
ZURICH - Le groupe d'assurances maladie zurichois Sanitas a bouclé l'exercice 2010 sur un bénéfice net de 16,3 millions de francs, après une perte de 77,5 millions un an plus tôt. L'exercice a été marqué par la fusion avortée avec la caisse-maladie bernoise CPT.
Le produit des primes de l'année écoulée s'est élevé à 2,47 milliards de francs, soit 200 millions de plus qu'en 2009, selon les comptes publiés mercredi. Les prestations d'assurance ont pour leur part augmenté de 20 millions, à 2,25 milliards. La majeure partie du bénéfice, en l'occurrence 15,3 millions de francs, a été générée par les assurances complémentaires.
Durant l'exercice sous revue, Sanitas a vu l'effectif de sa clientèle progresser à 882'023 personne à la fin décembre, soit près de 52'000 de plus qu'un an auparavant. Mais il a de nouveau reculé au 1er janvier, de quelque 40'000 personnes qui ont préféré changé d'assureur dans le domaine des soins.
Selon Sanitas, la situation des primes conduira à une nette hausse du taux de réserve de ses sociétés d'assurance de base d'ici la fin de cette année. Elle devrait permettre d'atteindre à nouveau le taux légal de réserves exigé par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), selon l'assureur.
La fusion avec CPT a capoté
L'exercice écoulé a été marqué par les rebondissements multiples du projet de fusion avec la caisse-maladie bernoise CPT, abandonné - provisoirement du moins - à la fin de l'année dernière. L'opération aurait donné naissance à un poids lourd de la branche en Suisse.
Principale pierre d'achoppement, le programme contesté de participation prévu pour rémunérer les collaborateurs de CPT, et plus particulièrement ses dirigeants. L'Autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA) y avait mis son veto, estimant que si un assureur accumule des provisions techniques devenues superflues, elles revenaient aux assurés, mais pas aux actionnaires ou collaborateurs de la société.
Ce programme de rémunération par achats d'actions, lorsqu'il a été identifié, avait soulevé un tollé dans les médias alémaniques. Selon leurs calculs, il aurait permis à certains membres du conseil d'administration et de la direction, ainsi qu'à des employés, de recevoir pour leurs titres jusqu'à vingt fois le prix auquel ils les avaient acquis.
Même après la suspension de ce programme en été, plusieurs autres problèmes ont aussi conduit à l'abandon du projet de fusion. Les deux assureurs ont ainsi buté sur la forme que devraient prendre leurs participations respectives. Et des questions personnelles au sujet de la structure de direction sont venues s'ajouter aux complications.
Source : ATS 20.04.2011