Les résistances aux traitements contre le mélanome mieux comprises (étude)


ZURICH - Certaines cellules immunitaires contribuent à la résistance aux traitements contre le mélanome, selon une étude de l'Université et de l'Hôpital universitaire de Zurich. Ces travaux livrent des pistes pour mieux lutter contre ce cancer de la peau, considéré comme un des plus agressifs.


De nouveaux traitements sont certes disponibles, mais environ la moitié des patients qui reçoivent une telle thérapie ciblée développent des résistances après six à douze mois, a indiqué jeudi l'Université de Zurich dans un communiqué.

Pour leur étude, publiée dans la revue Cell Reports Medicine (DOI: 10.1016/j.xcrm.2024.101611), les scientifiques ont prélevé des cellules tumorales chez des patients avant et pendant le traitement à l'aide d'un nouveau type de biopsie puis les ont analysées.

Ils ont constaté deux choses : premièrement, les tumeurs des patients chez qui la maladie progressait rapidement malgré le traitement présentaient un taux plus élevé du gène appelé POSTN. Et deuxièmement, elles contenaient dans leurs sécrétions un plus grand nombre d'un certain type de macrophages, un type de cellules immunitaires.

D'autres analyses effectuées sur des cellules et des souris ont montré que ce gène pouvait modifier les macrophages de manière à ce qu'ils protègent les cellules de mélanome contre le médicament anticancéreux.

L'équipe de recherche voit dans ce mécanisme un point de départ pour lutter contre ces résistances. Par exemple en perturbant de manière ciblée l'activité protectrice de ces macrophages dans le microenvironnement de la tumeur, écrivent-ils dans l'étude.

Le 27 juin 2024. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

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