Galenica a accru son bénéfice net de 10,9% en 2011
Poursuite de la stratégie internationale
BERNE - Galenica ne connaît pas la crise. Le groupe pharmaceutique bernois a fait grimper l'an dernier son bénéfice net de 10,9%, à 255,6 millions de francs, malgré la vigueur du franc et la conjoncture. Sans les effets de changes, il aurait affiché une progression de 17,9%.
C'est la seizième fois consécutive que la rentabilité de Galenica connaît un taux de croissance à deux chiffres, s'est félicité Etienne Jornod, président du conseil d'administration depuis 1996, mardi devant la presse à Berne.
Le résultat d'exploitation au niveau EBIT s'est lui monté à 327,1 millions de francs, soit une amélioration de 1,3% par rapport à 2010. Sans l'influence des cours monétaires, il aurait augmenté de 7,2%. Le chiffre d'affaires, publié en janvier, a pour sa part progressé de 2,7% à 3,2 milliards.
Endettement réduit
Le groupe a par ailleurs réussi à accroître ses fonds propres de 29% l'an passé, à un peu plus de 1,2 milliard de francs. L'endettement net a pu être réduit de 25,2% à 709 millions. "C'est une situation idéale", a déclaré M.Jornod. Le conseil d'administration propose dans ce contexte le versement d'un dividende de 9 francs par titre contre 8 francs en 2010.
En dépit de cet enthousiasme, les analystes se sont montrés réservés, leurs attentes ayant été manquées. A la Bourse suisse, toutefois, après un début timide, l'action gagnait 1,3% en début d'après-midi, à 570,50 francs. Le SPI progressait de 0,8% au même moment.
Croissance
Au niveau du résultat d'exploitation, toutes les activités de Galenica ont connu la croissance l'an dernier, à l'exception des activités de fourniture aux pharmacies et hôpitaux (Logistics) et de la petite division Healthcare Information. L'EBIT de la première a reculé de 15,7% à 22,8 millions de francs. Mais il est stable, sur une base comparable, hors effet extraordinaire de la vente d'un immeuble en 2010.
Healthcare Information, qui s'occupe de logiciels et bases de données spécifiques à la branche, a vu son bénéfice opérationnel fondre de plus de deux tiers à 2,4 millions de francs. Principale division du groupe, les activités Pharma (Vifor Pharma) se portent bien. Elles ont dégagé un résultat d'exploitation de 254,4 millions, en hausse de 1,1%.
Pharmacies actives
La division Retail (distribution en pharmacies avec notamment les réseaux Amavita et Sun Store) a augmenté son bénéfice opérationnel de 3,5% à 52,6 millions de francs. Cette performance est supérieure à la moyenne du marché, a relevé David Ebsworth, patron du groupe.
La pression est pourtant forte sur ces activités, minées par la force du franc et le tourisme d'achat dans les régions frontalières, a ajouté M. Ebsworth, qui dirige Galenica depuis un an, en remplacement de M. Jornod qui a lâché sa double casquette de PDG.
Société active à tous les niveaux de la chaîne de valeur, du développement, de la production et de la commercialisation des médicaments en passant par la gestion de pharmacies et les services logistiques, Galenica entend maintenir cette diversification. Elle donne au groupe sa stabilité, a affirmé M. Jornod.
Galenica n'a dès lors pas l'intention de se séparer des secteurs qui fonctionnent moins bien. Les différentes activités génèrent une importante synergie et symbiose, selon lui.
Perspectives favorables
Le groupe bernois, qui emploie un peu plus de 7000 collaborateurs, continue de voir l'avenir en rose. Il attend en 2012 un bénéfice au niveau de celui de l'exercice précédent. Galenica, qui s'est fixé une stratégie ambitieuse pour les cinq prochaines années, mise surtout sur sa croissance internationale.
La firme, leader mondial dans le domaine des suppléments de fer, table notamment sur l'expansion géographique du produit Ferinject, qui a généré l'an dernier un chiffre d'affaires de 85,7 millions de francs (+23%). Le groupe compte obtenir cette année une décision positive de l'autorité américaine FDA sur l'homologation de l'Injectafer, nom américain de Ferinject.
ATS, 13 mars 2012
