L'enquête au Japon sur le Diovan sans impact sur les ventes


BALE - L'enquête menée actuellement au Japon sur l'éventuel maquillage de données cliniques pour le traitement contre l'hypertension Diovan de Novartis ne devrait pas avoir d'impact significatif sur les ventes au niveau mondial, estime David Epstein, le chef de la division Pharmaceuticals du groupe bâlois. Mais sa réputation s'en trouvera écornée.

En l'absence d'accès aux données, il reste pour l'heure impossible de dire s'il s'agit d'un cas de manipulation de données, a précisé M. Epstein dans une interview publiée dans l'édition de jeudi du quotidien "Wall Street Journal". Il n'est pas non plus possible d'identifier les personnes ayant dérogé aux règles de procédure. "Nous allons travailler très dur pour regagner la confiance", a-t-il assuré.

Le géant pharmaceutique rhénan a d'ores et déjà pris des mesures, en libérant son responsable pour le Japon de ses fonctions. Celles-ci sont désormais assumées par le directeur commercial global Eric Cornut. Dans le courant du mois de novembre, une commission de conformité devrait également voir le jour.

Maquillages de données

Pour mémoire, deux universités japonaises ont révélé il y a peu suspecter des maquillages de données concernant le traitement contre l'hypertension Diovan ou Valsartan proposé par Novartis. L'Ecole de médecine de l'Université Jikei et l'Université de Kyoto ont constaté que des résultats cliniques concernant ce médicament avaient été faussés pour affirmer qu'il était non seulement efficace contre l'hypertension artérielle, mais aussi contre les angines de poitrine et les attaques cérébrales.

Un ex-salarié de Novartis qui a participé à ces travaux aurait tronqué et / ou arrangé les statistiques. Le chercheur en question, qui a quitté l'entreprise en mai, avait caché son affiliation à Novartis au cours des études dans diverses institutions.

Le Diovan, dont le brevet arrive à échéance cette année dans le Pays du Soleil levant, a généré l'an passé un chiffre d'affaires de 4,4 milliards de dollars (3,97 milliards de francs), dont un quart en provenance du Japon. Jusqu'ici, seul l'anticancéreux Glivec a réalisé un meilleur résultat, avec des ventes de 4,7 milliards de dollars. Celles du groupe se sont chiffrées à 56,7 milliards.

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ATS, 04 octobre 2013

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