Les dentistes doivent recourir le moins possible aux radiographies
BERNE - Les dentistes suisses doivent soumettre leurs patients à des radiographies uniquement lorsque c'est nécessaire. Leur organisation faîtière émet cette recommandation alors qu'une étude américaine conclut que de tels examens peuvent entraîner des tumeurs du cerveau.
Les procédés radiologiques utilisés en médecine dentaire comptent certes parmi ceux qui n'exposent que très faiblement les patients (0,7%du total des rayonnements subis chaque année), mais les possibles dommages causés par la radiologie restent un sujet de préoccupation, écrit vendredi la Société suisse des médecins-dentistes (SSO). Une étude américaine publiée en avril a éveillé des inquiétudes.
Selon cette recherche menée par une équipe de l'université de Yale, les personnes qui se prêtent régulièrement à des examens radiographiques de leurs dents sont plus enclines à souffrir de tumeurs du cerveau. Ces scientifiques américains suggèrent d'éviter de pratiquer de tels examens tous les ans.
"Même si l'on peut mettre en doute la méthode de collecte des données pour cette étude, la SSO prend au sérieux d'éventuels risques". Elle recommande à ses membres de ne soumettre leurs patients à des radiographies qu'aussi peu que possible et autant que nécessaire. Elle les invite à prendre toutes les mesures afin que l'exposition des patients et du personnel aux rayonnements reste réduite.
La radiologie au service de la médecine dentaire est un outil de diagnostic essentiel, rappelle l'organisation. Elle permet le dépistage précoce des atteintes aux dents et à la cavité buccale qui ne sont pas visibles à l'oeil nu.
ATS, 29 juin 2012