Maladies tropicales : la strongyloïdose bien plus répandue que supposé


BALE - L'anguillule (Strongyloïdes stercoralis), un minuscule ver parasite intestinal potentiellement mortel, est bien plus répandue qu'on le pensait. Dans certains pays, plus de la moitié de la population est infectée, selon une étude de chercheurs bâlois publiée jeudi dans "PLOS Neglected Tropical Diseases".

Ces travaux livrent pour la première fois une vue d'ensemble de la répartition humaine mondiale de ce ver nématode, a indiqué l'Institut tropical et de santé publique suisse à Bâle. L'équipe de Peter Odermatt a constaté par exemple qu'en Thaïlande, un quart de la population est porteuse, en Argentine plus de la moitié.

Généralement, l'infection passe inaperçue, mais si le système immunitaire est affaibli, les vers peuvent se répandre de l'intestin dans les autres organes et provoquer la mort. Certains groupes de population sont particulièrement concernés, comme les patients avec VIH ou les alcooliques.

Chez les migrants arrivant au Canada, le taux d'infection est de 70%. Alors que le diagnostic est simple et bon marché, cette maladie est bien trop peu dépistée, critiquent les chercheurs. Et le médicament le plus efficace est d'un prix inabordable pour de nombreux pays. Il s'agit donc d'inscrire ce problème à l'agenda des programmes internationaux de santé, selon leurs conclusions.

Strongyloides stercoralis est surtout présent dans les climats chauds et humides. De mauvaises conditions sanitaires favorisent sa transmission.


ATS, 11 juillet 2013

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