Novartis avec un bénéfice net en repli malgré des ventes en hausse
BALE - Le groupe pharmaceutique bâlois Novartis fait état au troisième trimestre d'un bénéfice net en repli de 6% (+1% à taux de change constants) à 2,26 milliards de dollars (2,04 milliards de francs). Portées par les produits de croissance, les biosimilaires et les marchés émergents, les ventes ont elles progressé pendant la même période de 4% (+6% tcc) à 14,3 milliards de dollars.
Toutes les divisions ont contribué à la croissance à taux de change constant, a souligné mardi le géant rhénan dans un communiqué. En outre, une présence accrue dans les marchés en expansion a permis d'atténuer la pression de la concurrence.
De juillet à septembre, les produits de croissance - dont Gilenya, Afinitor, Tasigna, Galvus ou encore Xolair - ont généré 4,6 milliards de dollars, soit 31% du chiffre d'affaires net du groupe. La part des marchés émergents a grimpé de 9% (tcc) à 3,6 milliards de dollars, soit le quart des recettes nettes du groupe pour la période.
L'affaiblissement du yen et des monnaies de marchés émergents a pesé sur les ventes, tandis que l'impact des génériques, principalement de Diovan et Zometa, s'est chiffré à environ 0,5 milliard de dollars. Pour l'heure, Novartis profite toujours du retard de la mise sur le marché aux Etats-Unis du générique de Diovan, pour le traitement de l'hypertension, en monothérapie.
Davantage affecté par les effets monétaires, le résultat opérationnel au 3e trimestre a perdu 9% à 2,7 milliards de dollars. Le résultat opérationnel "core" a quant à lui cédé 5% (+1% tcc) à 3,6 milliards, sous le coup des génériques mais aussi d'une augmentation des coûts de ventes et des investissements dans de multiples projets du pipeline.
Recul du bénéfice sur neuf mois
Sur neuf mois, le bénéfice net a fléchi de 2% à 7,2 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires en hausse de 2% à 42,8 milliards de dollars. Exprimés à taux constants (en monnaies locales), le résultat net et les ventes pour la période s'affichent en hausse de 5%, respectivement 4%.
De janvier à septembre, les recettes de la division Pharmaceuticals ont stagné à 23,9 milliards de dollars. Alcon, avec des ventes en progrès de 3% à 7,8 milliards, a vu son résultat d'exploitation amputé par des charges d'intégration et de restructuration.
Sandoz a progressé de 7% à 6,7 milliards de dollars grâce à un bond des ventes au détail de génériques et de biosimiliaires en Europe occidentale (hors Allemagne), au Japon et dans les pays émergents. La division Vaccins et Diagnostics a étoffé ses recettes de 8% à 1,3 milliard et réduit sa perte opérationnelle. Quant à Consumer Health, ses ventes se sont améliorées de 9% à 3 milliards.
Partenariat avec Roche
"L'essor de l'innovation a été impressionnant, nous permettant d'établir un record au sein de notre industrie", a déclaré le patron du Joseph Jimenez cité dans le communiqué. Concernant un éventuel rapprochement avec Roche, Novartis considère son voisin "en tant que partenaire, tout comme d'autres sociétés", a insisté l'Américain mardi en conférence téléphonique.
Pour l'ensemble de l'exercice, Novartis relève ses perspectives au vu l'impact plus faible que prévu des génériques, estimé à 2,3 milliards de dollars, contre 2,7 milliards encore en juillet. A taux constants, il attend une croissance du chiffre d'affaires avec "un taux à un chiffre entre le bas et le milieu de la fourchette".
Le résultat opérationnel devrait être quant à lui être conforme, voire meilleur qu'en 2012. Si le lancement du générique de Diovan est peu probable au dernier trimestre, Novartis escompte un renversement de la situation en 2014, avec une érosion consécutive des ventes et des profits opérationnels.
Mardi, à la Bourse suisse, le titre Novartis évoluait en hausse suite à la performance commerciale saluée par les analystes.
ATS, 22 octobre 2013
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