Novartis développe un nouveau centre d'oncologie en France
PARIS - Novartis développe un nouveau centre de recherche en oncologie en France, à Rueil-Malmaison dans le département des Hauts-de-Seine. Le site devrait compter quelque 50 salariés d'ici l'an prochain, a déclaré David Epstein, directeur de la branche pharmaceutique du groupe bâlois.
Le centre, en cours de constitution depuis 2010, compte déjà 30 employés, a détaillé David Epstein au cours d'un entretien avec l'AFP, et travaille sur une nouvelle classe de médicaments développés en oncologie par le groupe.
Pour expliquer le choix de la France pour implanter ce nouveau centre, David Epstein a notamment évoqué le haut niveau de recherche académique ou le soutien apparent de l'Etat à l'industrie pharmaceutique.
"Cette équipe travaille sur un de nos projets les plus excitants en oncologie dans notre portefeuille" de produits en développement, a fait valoir le dirigeant du groupe bâlois.
David Epstein s'est par ailleurs montré confiant sur les capacités du groupe, dont deux importants médicaments vont perdre leur brevet cette année, a surmonter la "falaise des brevets".
"Notre stratégie est très claire et consiste à remplacer les revenus que nous perdons par beaucoup d'innovations", a-t-il expliqué. Au 1er trimestre, le chiffre d'affaires engendré par les produits lancés par le groupe depuis 2007 a déjà pesé pour 25% du total de la branche pharmaceutique du groupe (7,8 milliards de dollars).
140 produits en développement
"Nous allons continuer à croître malgré ces pertes de brevets, et nous devrions être le premier groupe pharmaceutique à le faire", s'est félicité David Epstein. Le groupe compte 140 nouveaux produits en développement, a-t- il rappelé.
Selon David Epstein, la part de la branche pharmaceutique de Novartis dans les revenus totaux du groupe (environ 60%), n'est pas destinée à baisser, malgré ces pertes de brevets.
"Si nous croissons moins vite pendant deux ans, notre croissance sera plus forte ensuite", a-t-il expliqué. "Certains pensent que le groupe sera différent ou plus petit parce qu'il perd des brevets, mais la réalité, c'est que nos nouveaux produits enregistrent de tels taux de croissance que cela n'arrivera pas", a-t-il assuré.
Source : ATS 10.06.2011